À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, les autorités sanitaires françaises intensifient leur vigilance face à la dengue et d’autres arboviroses. En effet, plus de 2800 cas importés ont été recensés en métropole au premier semestre 2024, dépassant déjà le total annuel de 2023, qui constituait un précédent record.
La dengue et autres maladies transmises par les moustiques connaissent une augmentation notable en Europe, exacerbée par le changement climatique. Le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur principal de la dengue, s’est propagé en France métropolitaine ces dernières années, atteignant désormais presque tout le territoire, y compris l’Île-de-France.
Origine des cas importés
La majorité des cas importés proviennent des Antilles, notamment de la Guadeloupe et de la Martinique. Une situation qualifiée d’« inédite » par les autorités sanitaires, en raison d’une flambée de dengue dans les Amériques et les Caraïbes. Cette vigilance accrue se justifie par l’afflux attendu de 15 millions de visiteurs en Île-de-France pour les JO.
Prévention et recherche
À ce jour, aucun cas de transmission autochtone de dengue, chikungunya ou Zika n’a été détecté en 2024. Cependant, en 2023, la France a recensé une cinquantaine de cas autochtones de dengue, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes.
Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont récemment étudié la capacité des moustiques tigres à transmettre divers virus, dont la dengue. Ils ont déterminé que le délai d’incubation pour que ces virus atteignent une quantité suffisante pour infecter un humain varie entre 14 et 21 jours à 28°C. Ce délai guide désormais les actions de désinsectisation, à entreprendre dans les 21 jours suivant la détection d’un cas en Île-de-France.
Surveillance élargie
Outre les arboviroses, l’agence Santé publique France maintient une vigilance sur les infections d’origine alimentaire, la rougeole, et les risques de chaleur en cas de canicule, en prévision des JO de Paris 2024.
