Un contrôle routier anodin a permis de résoudre un cold case vieux de 22 ans à Limoges. L’ADN du suspect, arrêté pour une infraction routière, a été confondu avec celui prélevé sur la scène de crime en 2002. Le meurtrier présumé a été mis en examen pour assassinat et actes de torture et de barbarie.
L’enquête sur le meurtre de Hannah, une femme de 39 ans originaire du Ghana, retrouvée poignardée à mort en février 2002 à Limoges, connaît un rebondissement inattendu. Après plus de deux décennies d’impasse, l’affaire a été relancée grâce à un simple contrôle routier.
En juin 2024, lors d’un contrôle de routine, un homme dont l’identité n’a pas été dévoilée, est interpellé pour une infraction. Les forces de l’ordre procèdent à un prélèvement d’empreintes génétiques, comme le veut la procédure pour ce type d’affaire, notamment en cas de récidive. C’est là que l’impensable se produit : le profil génétique de cet individu correspond à celui retrouvé sur un des scellés de la scène du crime vieille de 22 ans.
Le 10 février 2002, Hannah avait été découverte inanimée dans une mare de sang, dans une rue du centre de Limoges, après avoir subi plusieurs coups de couteau, dont un fatal à l’aorte. Les enquêteurs avaient été frappés par la violence des blessures, y compris des coups portés post mortem. Malgré de multiples pistes, l’enquête n’avait jamais abouti.
Aujourd’hui, grâce à la correspondance établie par le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), les autorités ont pu identifier un suspect. Celui-ci a été rapidement placé en garde à vue et a ensuite été présenté à un juge d’instruction. Ce dernier a mis en examen le suspect pour assassinat et actes de torture et de barbarie, avant de le placer en détention provisoire.
Ce rebondissement inattendu relance l’espoir de faire toute la lumière sur ce crime atroce, qui avait profondément marqué Limoges à l’époque, mais était depuis tombé dans l’oubli.
