Éric Ciotti, président des Républicains, refuse de céder à la pression interne de son parti qui souhaite son départ après son alliance controversée avec le Rassemblement National. Une décision qui met LR en ébullition.
Le président des Républicains, Éric Ciotti, a clairement affirmé qu’il n’envisageait pas de renoncer à la présidence de son parti, malgré les appels insistants de certains dirigeants de LR à la suite de son alliance controversée avec le Rassemblement National (RN). «Ce n’est pas d’actualité», a-t-il déclaré à l’AFP ce mercredi 28 août, balayant ainsi les rumeurs qui circulaient sur son éventuel retrait.
Une alliance qui divise
Cette prise de position intervient après une décision qui a bouleversé l’équilibre interne de LR. En juin dernier, Éric Ciotti a annoncé son alliance avec le RN dans le cadre des législatives anticipées, une initiative qui a provoqué une véritable onde de choc au sein du parti. Qualifiée de «traîtrise» par des figures de la Droite républicaine comme Laurent Wauquiez, cette alliance a profondément divisé les Républicains.
Pressions internes et justice en attente
Depuis cette annonce, les tentatives pour l’évincer de la présidence se sont multipliées, mais sans succès. Les dirigeants de LR ont déjà essayé à trois reprises en juillet de le pousser vers la sortie, en vain. Le parti attend désormais une décision judiciaire, prévue pour le 14 octobre, qui pourrait sceller le sort de Ciotti à la tête du parti. Mais l’intéressé reste inflexible et souhaite que ce soient les militants qui se prononcent sur son avenir.
Une réponse aux militants LR
Ciotti prévoit de faire sa rentrée politique ce samedi à Levens, dans son fief des Alpes-Maritimes, où il compte dévoiler «une offre nouvelle». Cependant, il a précisé que cette offre ne signifiait pas forcément son retrait de la présidence de LR. «Ce sera plus un appel aux militants LR», a-t-il souligné, rappelant l’importance de l’union des droites, une aspiration selon lui «puissante» dans le pays.
LR face à l’épreuve du feu
Du côté du groupe «A droite», dirigé par Ciotti, on soutient cette vision d’une union élargie à droite. Pourtant, la Droite républicaine, sous la présidence de Laurent Wauquiez, ne cache pas son malaise face à la situation. Le parti, déjà fragilisé, doit désormais composer avec ces tensions internes qui risquent de le secouer encore plus profondément à l’approche de la décision de justice en octobre.
Les répercussions à venir
Si Éric Ciotti réussit à maintenir sa position à la tête des Républicains, la fracture au sein du parti pourrait s’accentuer, redessinant les contours de la droite française pour les mois à venir. En attendant, l’avenir de LR reste suspendu aux décisions d’un homme qui refuse de céder sous la pression.
