Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, a plaidé ce mardi pour un budget sanctuarisé, tout en laissant planer un étrange flou sur les réformes à venir. Une conférence de presse marquée par l’incertitude et l’attente.
Le 27 août, Nicole Belloubet, alors ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, s’est présentée devant la presse pour la traditionnelle conférence de rentrée. Habituellement, ce moment clé permet de fixer les grandes orientations de l’année scolaire à venir. Mais cette année, l’exercice avait une tonalité particulière, teintée de flou et d’incertitude. En effet, Belloubet, dont la démission est imminente, n’a pas pu annoncer de réformes concrètes, laissant à son successeur le soin de trancher les grandes décisions.
Plaidoyer pour un budget sanctuarisé
Nicole Belloubet a profité de cette dernière apparition pour plaider en faveur d’un budget éducatif « a minima sanctuarisé ». Consciente que la transition gouvernementale pourrait amener des changements imprévus, elle a insisté sur la nécessité de protéger les finances de l’Éducation nationale, en vue du prochain débat sur le budget 2025. Cependant, sa position actuelle ne lui permet pas d’aller au-delà de cette simple recommandation, ce qui a laissé les observateurs sur leur faim.
Des réformes à l’arrêt
Face aux questions des journalistes, Belloubet s’est montrée évasive quant aux réformes à venir. « Tout est gelé ou remisé à plus tard », a-t-elle concédé, confirmant ainsi que son ministère se trouve dans une phase d’attente, sans pouvoir prendre de décisions définitives. Cette situation résulte directement de la configuration politique actuelle, avec un gouvernement en transition et un futur ministre de l’Éducation qui devra reprendre les dossiers en main.
Un exercice lunaire pour une ministre en fin de mandat
Cette conférence de presse s’est donc révélée être un exercice étrange, presque surréaliste. Nicole Belloubet, désormais détachée des décisions cruciales, a dû composer avec un agenda politique bloqué. Son discours, dépourvu de véritables annonces, a laissé une impression d’inachevé, voire de flottement, qui contraste avec la gravité des enjeux éducatifs. Pourtant, son appel à sanctuariser le budget de l’Éducation avant le passage de témoin reste un message fort, destiné à garantir la continuité de l’action publique malgré le changement imminent de gouvernance.
En attendant le futur gouvernement
Avec un avenir budgétaire incertain, le ministère de l’Éducation nationale entre dans une période de transition délicate. Le flambeau sera bientôt passé, et c’est à son successeur qu’il reviendra de définir les contours des réformes à venir et d’assurer la stabilité des financements. Nicole Belloubet, malgré son départ imminent, a tenté de poser les bases d’une continuité, même si les grandes lignes de l’action future demeurent pour l’instant dans le brouillard.
