L’ancêtre du juke-box est sans doute le « Brunophone » d’origine stéphanoise

Actu Loire

Qui se souvient du Brunophone Stéphanois ?

Récemment tombé sur un juke-box dans un restaurant à CD, qui m’a ramené dans des années 70-80. Mais l’ancêtre de ce juke-box est sans doute le « Brunophone » d’origine stéphanoise.

Un piano avec un gros cylindre clouté qui tournait à l’intérieur de l’instrument, les clous venaient heurter les marteaux qui ensuite frappaient une corde. Bien sûr, le plus difficile était la notation sur le cylindre, puisque chaque clou représentait une note à jouer. Les pianos automatiques fonctionnaient grâce à un moteur à ressort, comme dans les réveils mais en plus gros, une fois remonté par la manivelle, et, déclenché par un monnayeur dans lequel on avait glissé une pièce de monnaie, c’était parti pour une danse.

L’histoire du Brunophone est d’abord l’histoire d’une famille. Né le 1er mars 1850 au hameau d’Estables, commune de Félines en Haute Loire, Jean-Marie Brun est le créateur du piano mécanique qui fit sa renommée et celle de sa famille, le Brunophone.

Ouvrier manuel de qualité, il arrive tout d’abord dans la région stéphanoise vers 1880, précisément dans la vallée de Cotatay, au Chambon Feugerolles. Cette vallée est un haut lieu reconnu pour ses forges et différents ateliers de fabrication d’outillage et autres travaux des métaux. Jean-Marie y rencontre sa future épouse, Clotilde Vineis, fille d’un forgeur de faux.

Jean Marie Brun choisit de s’orienter vers la lutherie et ouvre un premier magasin-atelier vers 1895, à Saint-Étienne, rue Gambetta. Il n’aura de cesse à inventer ou perfectionner divers instruments de musique et, en 1908 il dépose un brevet pour un piano automatique nommé Brunophone ou Brunomotophone. Le succès est immédiat dans la région mais également sur toute la France. Ces pianos sont très en vogue depuis la fin du XIXe siècle et proviennent en premier de l’Italie, puis passent nos frontières et de nombreux fabricants s’installeront alors du coté de Nice.

À la disparition de Jean-Marie Brun en 1924, ses enfants Françoise et Joseph reprendront la suite. Le magasin suivra les modes et évolutions : après les pianos mécaniques qui disparaissent dans les années 1930/1940, les phonographes et autres instruments traditionnels, accordéons, pianos, guitare, etc. les remplaceront. Le magasin de musique fermera ses portes au début des années 1970. Une page de l’histoire musicale de Saint-Étienne a été tournée.

Jean-Marie Brun (Au volant) créateur du piano automatique le Brunophone.
Cette photo le présente cours Jovin Bouchard, à l’angle de l’entrée principale de son magasin à Saint Etienne, en compagnie de ses ouvriers et dans sa voiture.

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