Jean–Lou Vivier originaire de Saint-Chamond, retraité de l’Éducation nationale, et amoureux des mots va nous éclairer cette fois-ci, sur les “Couramiauds” et les histoires du Gier.
En 1907, quand t’allais boire une limonade Salichon place Nationale quartier St Pierre, vers la halle aux grains et le théâtre municipal , fallait faire attention de pas Bronquer une Cadette* ou un pavé de rue .
Bronquer : heurter
Cadette ou cadatte : pierre
Maînant à Dorian , c’est pu’ la même !!!
Avant t’avais la bascule publique ousseque les cagnats* âque leurs gibus un peu gognards* venaient faire peser leur foin ou leur bois en fumant un paquet de gris* ou en mangeant la portion* . Les mâtrus appinchaient* puis s’échappaient en courant dans la rue de la Rèp’ en égrointant* le bout de leurs souillers*
cagnats: paysans
gibus un peu gognard: vieux chapeau cabossé
gris: tabac à rouler
la portion: le casse-crôute
appincher: regarder
égrointer: abîmer
souillers: chaussures ( prononciation)
Dans le beau lexique de S. Bertholon 1927
Place des z’abattoirs y a les feutres , les canotiers et les casquettes à la miladzeu.
Atation, les boules c’est sérieux , c’est pas des jacounâsseries* ( bêtises), c’est franc canant* (amusant) mais à force de te baisser , les hanchons*( douleurs aux hanches ) te reprennent …