Alors que l’été touche à sa fin, les autorités sanitaires françaises sonnent l’alarme face à une recrudescence inquiétante des cas de coqueluche.
Cette maladie respiratoire, causée par la bactérie Bordetella pertussis, se propage à travers le pays à un rythme préoccupant. Bien que généralement bénigne, la coqueluche peut être gravement dangereuse pour les nourrissons de moins de deux mois, qui sont les plus vulnérables car encore trop jeunes pour être vaccinés.
Depuis le début de l’année 2024, le nombre de cas de coqueluche en France a été multiplié par 15 entre mars et juillet, selon les données de Santé Publique France. Cette flambée de cas a poussé la Haute Autorité de Santé (HAS) à lancer un appel à une campagne de vaccination généralisée, visant particulièrement les femmes enceintes et les personnes en contact avec des nouveau-nés.
Une propagation rapide en Auvergne-Rhône-Alpes
La région Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des zones les plus touchées, avec 402 signalements de cas suspects ou confirmés depuis le début de l’année, dont 351 depuis le mois de mai. Les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie sont particulièrement affectés, avec un total de 109 cas recensés depuis janvier. Cette hausse significative est en ligne avec une tendance observée à l’échelle européenne, où le nombre de cas de coqueluche au premier trimestre 2024 dépasse déjà le total de l’année 2023.
Un appel à la vaccination
Face à cette situation, la HAS a rappelé l’importance cruciale de la vaccination pour prévenir la propagation de la coqueluche. Dans un communiqué du 22 juillet, l’agence souligne que la vaccination des femmes enceintes reste le moyen le plus efficace pour protéger les nouveau-nés et les nourrissons avant qu’ils ne puissent être vaccinés eux-mêmes. Elle recommande également un rappel vaccinal pour toutes les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec des enfants de moins de six mois, si leur dernière injection date de plus de cinq ans.
Une situation difficile à prévoir
Malgré les efforts de sensibilisation et de prévention, l’ampleur et la durée de cette épidémie de coqueluche restent incertaines. Santé Publique France a déclaré que, comme pour les précédentes vagues épidémiques, il est difficile de prévoir l’évolution de la situation. En attendant, les autorités sanitaires continuent de surveiller de près la propagation de la maladie et de promouvoir activement la vaccination comme la meilleure défense contre cette recrudescence.
