Le tribunal de commerce d’Orléans a validé ce vendredi la reprise de la verrerie Duralex par une Scop soutenue par 60 % du personnel, garantissant ainsi la sauvegarde des 228 emplois.
Une victoire pour les salariés
Après avoir examiné les trois propositions de reprise, le tribunal de commerce d’Orléans a retenu le projet de Société coopérative de production (Scop), défendu par la direction du site et soutenu par une majorité des salariés. Ce projet de coopérative, appuyé par les élus locaux et la Région, prévoit de maintenir la totalité des emplois, une nouvelle réjouissante pour une entreprise en redressement judiciaire depuis fin avril.
Un projet « cohérent et sérieux »
Le tribunal a souligné le caractère « cohérent et sérieux » de ce projet, évoquant des « garanties fortes » pour la viabilité de l’entreprise. Vasco Da Silva, secrétaire du CSE et élu CFDT, a précisé que l’entreprise comptait 226 salariés après une démission et un départ à la retraite. François Marciano, directeur de l’usine, a exprimé son soulagement et son encouragement à soutenir la marque Duralex.
Une mobilisation exceptionnelle
La mobilisation des agents de Duralex a été saluée par tous, y compris par le ministre démissionnaire de l’Industrie, Roland Lescure, qui a loué la détermination des salariés ayant permis cette reprise. Le soutien financier de l’État a été crucial pour cette opération, visant à pérenniser l’activité et les emplois.
Un avenir à construire
Le plan stratégique de la Scop sera présenté le 2 septembre. Les salariés et la direction sont confiants quant à l’avenir de Duralex, malgré les défis à venir. Suliman El Moussaoui, délégué syndical CFDT, a exprimé son soulagement et sa conviction que ce projet est viable et bien structuré.
Des concurrents écartés
Deux autres offres de reprise étaient en lice : celle de la SARL Tourres et Cie, qui prévoyait de conserver 183 salariés, et celle de Carlesimo Investissements/GCB Investissements, ne reprenant que 125 emplois. Finalement, la proposition de la Scop a été jugée la plus favorable pour l’avenir de Duralex et de ses employés.
Des difficultés récurrentes
Duralex, basée à La Chapelle-Saint-Mesmin près d’Orléans, a traversé de nombreuses difficultés financières ces dernières années. La flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie a notamment affecté l’entreprise, qui avait bénéficié d’un prêt de 15 millions d’euros de l’État pour surmonter cette crise. Malgré un chiffre d’affaires en baisse en 2023, la détermination des salariés et le soutien de l’État ont permis cette reprise inespérée.