L’Anses alerte sur un risque élevé d’épidémie d’arboviroses (dengue, Zika, chikungunya) en France métropolitaine d’ici cinq ans, aggravé par le dérèglement climatique et la prolifération du moustique tigre.
L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, en collaboration avec la Direction générale de la santé, met en garde contre un risque élevé d’épidémie d’arboviroses (dengue, Zika, chikungunya) en France métropolitaine dans les cinq prochaines années.
Selon les experts de l’Anses, le moustique tigre, porteur de ces virus, est désormais présent dans 78 départements français. Avec le réchauffement climatique et la hausse des températures, les conditions sont réunies pour favoriser la propagation de ces maladies. En 2024, la France a déjà recensé 46 cas autochtones de dengue et 5 cas autochtones de chikungunya, un signe inquiétant de l’évolution de la situation.
L’Anses estime qu’une épidémie d’arbovirose en France est quasi certaine d’ici cinq ans, avec une probabilité située entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 9. Si rien n’est fait pour endiguer la prolifération du moustique tigre, les experts craignent une épidémie majeure avant 2029.
Le moustique tigre s’est installé durablement en France métropolitaine, touchant 78 départements. Des régions comme la Réunion sont déjà en alerte face à l’augmentation des cas autochtones de chikungunya, et la situation pourrait s’aggraver sur l’ensemble du territoire.
La menace provient principalement du réchauffement climatique, qui favorise la prolifération du moustique tigre et l’extension de son territoire en Europe. En France, une épidémie pourrait mettre à mal les systèmes de santé et saturer les moyens de prévention et de contrôle, affectant particulièrement les populations les plus vulnérables. Sur le plan économique, le secteur du tourisme pourrait être fragilisé.
